A Travers Chants : Les Tristes Noces

“Les Tristes Noces” est une ballade traditionnelle originaire de Franche-comté enregistrée par Malicorne dans l’album “Almanach” paru en 1976.

Il en existe de très nombreuses versions et ici, le texte remanié est associé à une chanson qui trouverait son origine en Bretagne et dans le Poitou tantôt intitulée “Je suis venu vous inviter” tantôt, “la délaissée au trois robes”.

L’histoire raconte des amours contrariées qui trouvent une épilogue tragique sur le théatre des noces où le galant était promis à une autre. Nous en proposons une transcription déposée sous licence Creative Commons.

Éléments de compréhension

Pour beaucoup, Malicorne demeure une rencontre miraculeuse. Cette formation musicale est initiée en 1973 par Gabriel yacoub et Marie Yacoub avec la parution de l’album expérimental et fondateur “Pierre de Grenoble”. A ce duo primordial se joignent Hugues de Courson, Laurent Vercambre, et plus tard, Olivier Zdrzalik-Kowalski qui dix années durant feront revivre un patrimoine musical traditionnel ancré dans la ruralité, avec les sonorités d’instruments méconnus tels que l’Épinette des Vosges, le Dulcimer, la Vielle à roue, ou le Cromorne.

Le groupe Malicorne en 1981Après une succession de refontes et de séparations, le groupe monte sur scène en 2010 à l’occasion d’un concert exceptionnel au Francofolies de La Rochelle. Depuis, une nouvelle formation comprenant le duo d’origine et de nouveaux musiciens prolongent l’aventure qui nous avaient laissés orphelins depuis “les Cathédrales de l’industrie” en 1986.

A ce jour, le point culminant de cette aventure est probablement la parution de l’Album “Almanach” dans lequel les chansons se font l’écho des pratiques magiques qui sont en relation avec les douze mois de l’année.

Dans cet album figure “Les Tristes noces” dont le texte est fusionné avec un autre air traditionnel intitulé “Je suis venu vous inviter”. Il s’agit d’une ballade relatant l’issue tragique d’un mariage de convenance avec, comme dans deux autres titres de l’album “Quand je menais mes chevaux boire” et “L’Écolier Assassin”, un texte, d’une tristesse inépuisable qu’un récurrent “chante rossignolet” tenterait de contrebalancer, fidélisant l’auditoire jusqu’au bout de la chanson.

 

Apports pédagogiques

• Découverte des instruments et des sonorités
• Approche des particularismes régionaux
• Approche des langues et dialectes
• Rythme et danse

 

Paroles de La Chanson

Qui veut ouïr chanson Chansonnette nouvelle Chante rossignolet Qui veut ouïr chanson Chansonnette nouvelle C’est d’un jeune garçon Et d’une demoiselle Chante rossignolet Ont fait l’amour sept ans Sept ans sans rien en dire Chante rossignolet Mais au bout de sept ans Le galant se marie Au jardin de sa mère Y’a un buisson d’orties Chante rossignolet En a fait un bouquet Pour porter à sa mie “Je suis venue vous inviter Pour venir demain à mes noces La belle si vous y venez Mettez la plus belle de vos robes” La belle n’y a pas manqué S’est fait faire trois robes La première de satin blanc L’autre de satin rouge La troisième d’or et d’argent Pour montrer qu’elle est noble

Du plus loin qu’on l’aperçoit “Voici la mariée” “Je ne suis pas la mariée Je suis la délaissée” Sitôt que la belle est entrée La prend par sa main blanche “Je suis venu vous demander Un petit tour de danse” Au premier tour qu’elle fait La belle tombe morte Chante rossignolet Il a pris son couteau Se le plante dans les côtes Chante rossignolet Sur la tombe du garçon On planta une épine Chante rossignolet Sur la tombe de la fille On planta une olive L’épine crut si haut Qu’elle embrassa l’olive Chante rossignolet On en tira du bois Pour en faire des navires Les gens s’en vont disant “ Mon Dieu les tristes noces” …

 

Téléchargements

Le paquet à télécharger contient :

• La partition de “Les Tristes Noces” pour Guitare et Voix au format .Pdf

 

Les Tristes Noces adapté par Henri Séqueira est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 non transposé.
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